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Les
Essences
Un peu
d'histoire
L'
ébénisterie
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L'ébénisterie
tire son nom du placage d'ébène, une technique apparue
en France à la fin du XVIe siècle. Le matériau était
alors fort coûteux, ce qui conduisit le travail
d'ébénisterie à s'apparenter à la fabrication d'un
mobilier de valeur. La combinaison de matériaux précieux
en vue de la réalisation d'un meuble était cependant
connue dès la plus haute Antiquité, puisqu'elle était
pratiquée en Mésopotamie, en Égypte et en Grèce : un
revêtement de feuilles d'or, de plaques d'ivoire et des
incrustations de pierres semi-précieuses étaient
pratiqués sur une âme en bois dur. De même, pendant la
Renaissance, les artisans fabriquèrent en Italie des
meubles décorés de perles, d'os et d'ivoire, voire de
peintures à la détrempe destinés à des commanditaires de
haut rang. Le mobilier plaqué de
bois précieux sur une âme de bois
tendre se développa à partir du XVIIe
siècle.
L'ébénisterie connut
son apogée au XVIIe siècle avec la marqueterie créée par
André Charles Boulle. Des incrustations d'écaille, de
cuivre et d'étain formaient des motifs dits en partie
ou, inversement, en contrepartie. Toutefois, il fallut
attendre le XVIIIe siècle pour que l'ébénisterie
atteignît un haut degré d'élégance avec, en France,
Jean-Henri Riesener et Jean-François Oben. Ils donnèrent
à cet art la forme qu'on lui connaît, qui consiste en
l'utilisation d'un frisage ou d'une marqueterie de bois
fruitiers (citronnier, poirier, etc.) ou exotiques
(amaranthe, sycomore, palissandre, thuya, etc.),
auxquels pouvaient s'ajouter des incrustations de
panneaux de laque, de céramique ou de pierres dures, et
des applications en bronze doré au mercure.
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La
menuiserie
Les
caractéristiques du bois ont fait de ce dernier un
matériau fondamental pour les logements, les meubles,
les outils, les véhicules et une multitude d'autres
produits à travers l'histoire. La menuiserie fut en fait
l'une des premières techniques artisanales de
l'humanité. Des massues et des lances au début de la
civilisation, l'utilisation du bois fut étendue aux pirogues,
aux charrues de ferme et
aux simples tabourets à trois
pieds, puis à l'ébénisterie très travaillée et
aux structures complexes des temps
modernes.
On constata
que chaque bois avait une texture, une teinte et un
parfum bien à lui et ses caractéristiques
conditionnèrent son utilisation. Des chênes durs et
résistants, par exemple, étaient façonnés en bois
d'ouvre de navires, en poutrelles de pont, en douves de
tonneaux, en poteaux pour clôtures, en parquet et en
lambris. Le noyer blanc était transformé en manches
d'outil durs et souples, et en rayons de roues
d'attelage. L'acacia
noir était prisé pour le
bois d'ouvre des granges et
les chevilles appelées clous d'arbres. L'acajou était
utilisé dans les plus beaux
meubles.
La
diminution des réserves forestières depuis le Moyen
Âge rendit toutefois le bois de construction de plus en plus
coûteux. De ce fait, l'industrie du bois a accru sa demande en
matériaux nouveaux tels que le contreplaqué, le bois
aggloméré et la fibre agglomérée. Ces
matériaux sont stables, ne gonflent pas et ne
rétrécissent pas aussi facilement que le bois de
construction naturel. Ils ne nécessitent pas de longues
périodes de séchage et peuvent être
étanchéifiés, ignifugés et
imprégnés d'agents chimiques protecteurs. Le
contreplaqué est particulièrement apprécié
par les charpentiers, car il leur permet de couvrir de larges surfaces
en peu de temps.
Les produits
en bois aggloméré ou en fibre agglomérée ne sont
malheureusement pas aussi résistants que le bois de
construction naturel. Ces produits ne peuvent pas être
pliés ou mis en forme sous l'action de la vapeur,
contrairement au contreplaqué. C'est pourquoi les
meubles construits à partir de ces bois composites
paraissent souvent compacts. Les vis
et les clous ne peuvent
pas les assembler solidement sans
utiliser des chevilles en plastique ou en
métal, des emboîtements et des
raccords.
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